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Crise économique: L'endogène...l'exogène et les contradictions,en plus

Le membre du Comité administratif du Forum tunisien pour les Droits économiques et sociaux, Mounir Hassine, ainsi que le président d’honneur de l’Ordre des experts comptables, Nabil Abdellatif, étaient les invités de Midi Show, ce lundi 14 mars 2022, pour parler de la politique socio-économique du gouvernement.
Abdellatif a déclaré qu'en Tunisie, il n' y avait que quatre banques, qualifiant les autres d'institutions d'économie parallèle. Il a, par ailleurs, mis en garde contre la faillite de l'Etat. Et d'expliquer que dans le cas où l’État n'arrive pas à créer des richesses, la Tunisie sera confrontée à cette éventualité, selon ses dires.

"En même temps, on ne peut pas faire marche arrière et ne pas aller vers le FMI pour demander de l'aide", a-t-il dit, appelant les autorités à ne pas commettre les erreurs de 2013. Abdellatif a, dans ce sens, souligné la nécessité de trouver des solutions urgentes.

"On n'a pas d'alternative, à part le FMI pour pouvoir dépasser la crise économique et nous ouvrir la voie vers d'autres issues", a-t-il affirmé.

Selon Abdellatif, la Tunisie est arrivée à cette crise économique, à cause de l'accumulation d'erreurs et des politiques de développement passées.

Et de poursuive : "la Tunisie est dans une situation financière très critique et la solution est de recourir à l'emprunt".


Pour sa part, Mounir Hassine a indiqué que le Tunisien sera obligé de s'adapter à la nouvelle situation économique qui résulte de la politique d'austérité, imposée comme condition par le FMI, pour accorder des prêts à la Tunisie.
 
."Aucun gouvernement, depuis 2011, n'a accordé de l'importance au volet économique et ce, jusqu'au 25 juillet qui était comme une lueur d'espoir. Cependant, le budget de l'Etat pour l'exercice de 2022 ne permet pas d'améliorer la situation économique", a-t-il noté. 

"On n'a pas d'autres choix, à part le recours au FMI, mais quand on cherche les prêts, il faut penser aux moyens de les rembourser et, surtout, aux intérêts qui vont en découler", a-t-il souligné.
 

Dans ce contexte, Hassan a ajouté que le discours politique ne reflète pas la vérité économique, considérant, dans ce sens, qu'il n'y a pas de vraies réformes économiques. Il s'est, par ailleurs, demandé comment l'Etat importe des voitures d'une valeur de 900 millions de dinars, alors que la farine est en pénurie.

"Aujourd'hui, il y a de la banane et pas de médicaments...Est-ce normal ?", s'est-il encore demandé.